Littératie et O&M : Création d’une carte tactile

Les compétences dans la lecture / écriture d’images tactiles, ou «graphicité-tactile»,  se développent avec beaucoup, beaucoup d’exposition guidée et soigneusement séquencée à des images tactiles bien conçues et bien faites. Il faut du temps, de la stratégie, et une main ferme pour créer des cartes tactiles, mais surtout en tant que spécialiste doublement certifié TVI/O&M (enseignant spécialisé et instructeur en locomotion), je m’étais complètement engagé dans le processus. Pourquoi ?  Il y a le danger que les concepts tactiles des élèves soient incomplets, inexacts et non intégrés. Des cartes tactiles et d’autres images tactiles peuvent être utilisées pour y remédier de la manière suivante: les concepts de l’élève peuvent être plus complets car ils explorent des zones jusque-là inconnues sur une carte, ex: "Je ne savais pas que nous avions un drapeau en face de notre école". Ils peuvent devenir plus précis, avec des détails: "Oh, le hall d’entrée va d’un bout de l’école à l’autre". Ils peuvent être encore plus intégrés en proposant de d'explorer avec les mains les reproduction tactiles de grandes superficies: "Je n’avais pas réalisé que les trois couloirs principaux forment un « U".

Dans ce post, je décris comment j’ai fait une de mes cartes tactiles préférées, avec un petit peu de ma pensée derrière elle.

Matériaux

Pour cette carte d’une école, j’ai commencé par un plan imprimé des lieux. Toutes les écoles en ont habituellement.

J’ai choisi les matériaux pour la carte tactile :

  • Mousse spongieuse à dos collant pour les pièces (d’un magasin d’artisanat)
  • Plastique ferme de la même taille que la carte imprimée qui sert de base. Laissez la base lisse pour les couloirs et de la peinture avec une texture graveleuse pour le béton extérieur / surfaces chaudes. Ma base en plastique est re-cyclée à partir d’une couverture de livre. Ma texture graveleuse," Gel de texture Liquitex" vient d’un magasin d’approvisionnement d’art. Le sable peut être trop abrasif, mais les magasins de peinture vendent des additifs de texture plus doux que j’ajoute parfois à la colle liquide
  • Feutre à dos collant pour l’herbe (d’un magasin d’artisanat)
  • Agrafes pour les escaliers
  • Un bouton pression en laiton / attache pour un mât de drapeau (le mât indique habituellement l’avant d’une école, et c’est un peu ma signature!)
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Procédure

  1. J’ai fixé la carte imprimée sur le dessus de la mousse autocollante, puis coupé à travers les deux en même temps pour faire des blocs de pièces, mais pas les couloirs.
  2. J’ai fait la même chose avec les zones herbeuses.
  3. Ensuite, j’ai ajouté le bouton en laiton à la base, pour le mât du drapeau, et des agrafes à la mousse, pour les escaliers.
  4. Puis, j’ai mis et laissé sécher, toute la mousse et les formes en feutre sur la base.
  5. Une fois que j’ai été satisfait de l’ajustement, j’ai enlevé les supports et mis la mousse et le feutre de manière permanente.
  6. Ma dernière étape a été de peindre le grain sur la base pour représenter le béton / zones chaudes.
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Chaque carte a besoin d’une légende, alors pendant que je travaillais avec chaque matériau, j’ai créé un carré supplémentaire pour la légende. Lorsque la carte a été terminée, j’ai monté ces carrés et les ai étiquetés en braille et imprimés.

Il y a certainement des avantages à placer des étiquettes, telles que des numéros de hall et des noms de pièces/rue, directement sur des cartes. Cependant, mon expérience a été que lorsque je travaille avec mes élèves avec des cartes étiquetées, je peux vérifier leur compréhension spatiale. Par exemple, quand je leur demande où se trouve la salle 100, ils se contentent trop souvent de scanner le braille/imprimé jusqu’à ce qu’ils trouvent l’étiquette « salle 100 », plutôt que de la reconnaître spatialement la salle Nord-Sud qui est la plus proche de l’avant de l’école. Si mes élèves utilisent des cartes pour se familiariser avec les noms, je fais des cartes en double avec des étiquettes ou j’ajoute une superposition d’étiquettes à ma carte d’origine.

Il existe de nombreux matériaux et techniques pour faire des cartes, et les instructions détaillées pour ceux-ci, y compris le site Web de l’Autorité braille de l’Amérique du Nord BANA et les webinaires Perkins de Lucia Hasty pour créer des graphiques tactiles et les présenter aux étudiants. Le style de carte présenté dans ce post est mon préféré, parce qu’il est transportable, robuste, amusant à faire, et mes élèves semblent le comprendre facilement.